dimanche de Pentecôte
Dimanche 28 mai 2023
ILS N’ÉTAIENT QUE DOUZE
Notre pays a assurément mis le doigt dans l’engrenage infernal menant à la légalisation de l’euthanasie. Peut-être êtes-vous découragés par la tournure des évènements, au point de baisser les bras et d’être tentés par l’abandon du combat pour la culture de vie. A quoi bon se battre, étant donné l’état défavorable des forces politiques ?
Cet état d’esprit est proche de celui qui avait gagné les apôtres après la mort du Christ : l’évangile de ce jour nous précise que « les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs ». Sans horizon surnaturel, ils avaient baissé les bras, et les années de travail avec le maître leur paraissaient vaines.
Pourtant, malgré son abandon apparent, le Seigneur était là. Il a continué à agir dans leur vie, en leur apparaissant ressuscité, en leur envoyant la force de son Esprit Saint, en les nourrissant de sa Parole et du Pain de Vie. Les biens célestes qu’Il leur a distribués ont permis à l’Evangile d’être diffusé jusqu’aux extrémités de la terre, alors qu’à vue simplement humaine les apôtres n’avaient aucune chance de réussir leur entreprise.
Le Seigneur a-t-il aujourd’hui abandonné son peuple ? Ne serait-ce pas plutôt nous qui limitons l’action de Dieu dans nos vies, avec notre vue à court terme ? Dans nos combats, y compris celui pour la vie, nous devons également prendre en compte la force de l’Esprit Saint, et le temps de Dieu qui n’est pas le nôtre. Dans nos engagements politiques, associatifs et culturels dont nous ne verrons pas tous les fruits avant notre mort, laissons-nous encourager par la promesse que le Seigneur nous fait dans le psaume premier : « Heureux est l’homme (…) qui se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira. »
Père Edouard Barbey

