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3ème dimanche de carême
dimanche 23 mars 2025
CONTEMPLER L’ÉGLISE
Les catéchumènes de cette année sont cinq et pourtant, ils montrent la grande diversité de ceux que le Seigneur appelle. Thomas a 19 ans, Ben en a 46 de plus, pour ne souligner que cette différence. La manière dont le Christ les a conduits vers l’Église est propre à chacun : même s’ils sont plusieurs à y avoir longtemps songé, c’est tel événement de leur vie concrète qui les a poussés à demander le baptême. Le catéchuménat est une expérience de la variété dont le Seigneur est capable. Le Christ a rejoint chacun dans son histoire particulière et ceux qui répondent à son appel conservent ces singularités. Nous pouvons nous émerveiller de cela.
Cependant, en participant aux réunions du catéchuménat un dimanche par mois, les catéchumènes découvrent très vite qu’ils se rejoignent sur l’essentiel. Tous ont été visités par Dieu dans leur vie concrète, tous ont répondu à l’appel de l’Esprit, tous cherchent le Christ. En méditant à chaque réunion un passage de l’Écriture sainte, ils perçoivent en effet que l’unique Parole de Dieu répond à leurs questions les plus personnelles. Ils font ainsi l’expérience de l’Église qui rassemble les disciples du Christ dans l’unité de la foi de sorte que nous louions le Seigneur dans une prière unanime. D’ailleurs, lors de la Vigile pascale, les futurs baptisés proclameront d’une seule voix : « je crois ».
La dialectique de l’unité dans la diversité peut interpeler mais, dans l’Église, les catéchumènes découvrent encore la charité et c’est sans doute cela qui les frappe davantage. Outre la bienveillance qui règne entre catéchumènes, confirmands et accompagnateurs, la charité du Christ se manifeste pour ceux qui s’approchent de l’Église dans l’accueil qu’ils ont reçu et l’attention qu’on leur a portée. Cette considération de chacun par chacun incarne la parole de Jésus : « à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, tous vous reconnaîtront pour mes disciples. » (Jn 13,35). C’est certainement en voyant cette charité en acte que les catéchumènes s’approchent le mieux du mystère de l’Église et peuvent le contempler.
Après avoir reçu le baptême, la confirmation et la communion à Pâques, Ben, Florence, Pamela, Grégory et Thomas devront intégrer la « grande Église » : qu’ils trouvent dans notre paroisse une charité authentique et rayonnante. Nous avons encore quelques semaines de carême pour y veiller !
Père Stéphane de Spéville
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2025
Marchons ensemble dans l’espérance
Chers frères et sœurs,
Avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du Saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3).
Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.
Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, « pèlerins de l’espérance », nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers.
Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.
En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.
En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.
Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé, soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” (Rm 8, 38-39) ». Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !
Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ?
Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » (Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3).
Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025,
Mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.
Focus sur le Service des Vocations – Père Bruno de Mas Latrie
Donation du vivant – Hubert Gossot – Radio Notre Dame